Une ville éponge, qu’est-ce que c’est ?

Les événements des derniers mois l'ont rappelé : les épisodes de fortes pluies et d’inondations sont de plus en plus fréquents et intenses. Heureusement, différentes actions peuvent être mis en œuvre pour diminuer l’impact de ces incidents, notamment en aménageant l’environnement urbain.

La fin de l’année 2024 et le début de l’année 2025 ont été propices aux catastrophes climatiques. Et si, au cours des dernières années, ce sont les sécheresses à répétition qui ont affecté notre environnement (feux de forêt, cours d’eau asséchés…), c’est cette fois l’inverse qui s’est produit : inondations dans le Nord-Ouest, fleuves et rivières sortant de leurs lits (Nive, Yvette…). Nos agriculteurs sont particulièrement touchés et déplorent à nouveau de graves pertes de récolte. Au total on dénombre non seulement des milliards d’euros de dégâts matériels, mais également de nombreux blessés et même quelques décès. Le nombre croissant de ces épisodes oblige les villes à s’adapter.

"La situation est malheureusement la suivante : malgré quelques projets phares, nos villes sont encore loin d'être préparées à ces événements météorologiques extrêmes et beaucoup n'ont même pas encore commencé à s'y adapter", explique le professeur Carsten Dierkes, expert en Gestion des eaux pluviales. Bien trop souvent, alors que la nécessité de cette adaptation est évidente depuis longtemps, le taux de surfaces imperméabilisées est beaucoup trop élevé et les réseaux d’évacuation en place ne suffisent pas pour absorber un grand volume d'eau sur une courte période. Des solutions innovantes existent pourtant depuis longtemps. "Nous devons systématiquement prendre en compte cette problématique et planifier des solutions lors de tous les travaux de construction", explique le spécialiste, qui conseille également GRAF dans le cadre de ses développements produits.

Le mot d'ordre est le suivant : favoriser les villes-éponges. Derrière ce concept se cache l'idée qu'à l'avenir l'eau de pluie ne sera plus évacuée mais infiltrée de manière contrôlée dans le sol, ou stockée pour être réutilisée. La ville devient ainsi quasiment une éponge, avec de nombreux petits espaces de stockage, l'évaporation jouant également un rôle. Le tout s'accompagne d'une multitude d'autres mesures : plus d'espaces verts et de végétations par exemple, y compris sur les toits avec l’utilisation de toitures de rétention (intégrant un réservoir sous la couche de végétation). Avec ces installations le haut de nos villes devient un espace dédié au développement durable en combinant stockage d’eau et d’énergie (via des panneaux photovoltaïques).

"Ce concept nous amènera à augmenter la capacité de nos villes à stocker l’eau de pluie, non seulement pour éviter les inondations, mais aussi pour répondre aux besoins des plantations urbaines en cas de sécheresse", explique Carsten Dierkes. La ville éponge s’inscrit donc dans le cadre de l’adaptation de notre environnement à l'ensemble des changements climatiques.

Dans ce contexte, les cuves à enterrer grandes capacités, telles que celles fabriquées dans notre usine de Neuried, s’avèrent primordiales pour le stockage de l’eau en ville. Elles sont adaptées aussi bien aux grands projets publics et industriels, qui demandent des réservoirs de plus de 100 000 litres, qu’aux projets individuels privés. "Plus il y aura de réservoirs installés mieux ce sera, il faut donc impliquer les propriétaires de maisons individuelles", dit encore Mr Dierkes. Pour cela il estime qu'il faut davantage de soutien politique, par exemple en réduisant les formalités administratives ou en accordant d’avantages de subventions.

Un autre élément central d’une ville éponge est l'utilisation de structures alvéolaires ultra légères (SAUL), c'est-à-dire de modules creux en plastique qui, installés dans le sol en bassin, peuvent remplir plusieurs fonctions : "Il peut s’agir d’un simple bassin d'infiltration évacuant de manière régulée l’eau vers la nappe phréatique, mais il est aussi possible de stocker une partie de l’eau afin de la ré-utiliser" explique l'expert. Il rajoute ensuite : "Un des problèmes souvent rencontrés dans les espaces urbains est que leurs rares espaces verts sont tellement asséchés, qu'en cas de fortes pluies l'eau ne peut pas être absorbée rapidement". Le grand avantage des SAULs est, qu’une fois installées en dessous d’un sol perméable, elles peuvent absorber rapidement un grand volume d’eau peu importe le type de sol ou son état de sécheresse. Cette problématique d’infiltration et de rétention des eaux pluviales concerne aussi bien les entreprises que les particuliers, de plus en plus de PLU obligeant d’intégrer une solution de gestion des eaux pluviales à toute nouvelle construction. En ce qui concerne GRAF, nos solutions SAULs sont à 100% produites à partir de plastique recyclé issu de notre propre pôle de compétences dédié, ce qui fait d’eux des produits durables de la production à l’utilisation. 

"GRAF ne cesse d’innover afin de rendre ses solutions de gestion des eaux pluviales plus efficaces et utiles", explique Carsten Dierkes. En effet, chaque année, notre gamme de produits s’étoffe afin de répondre au mieux aux besoins des nouvelles villes-éponges et de permettre à chacun d’aborder le futur sans avoir à se soucier des risques d’inondations.